Ouvrages sur Saint Augustin
Saint Augustin – L’amour sans mesure
Si les différents chapitres de ce livre traitent chacun d’un aspect particulier de la pensée d’Augustin, ils sont regroupés en fonction de l’axiome : » Noverim me, noverim Te ! » –; Me connaître, Te connaître ! –; La pensée d’Augustin se déploie entre ces deux pôles inséparables, l’homme et Dieu. Les neuf premières études sont placées sous le signe du visage de Dieu ; les neuf suivantes s’attachent à considérer l’homme dans sa condition temporelle. L’ensemble témoigne de la logique d’une vie devant Dieu, logique que fait ressortir le sous-titre de l’ouvrage : » Splendeur et misère de l’homme « . Dans chacune de ces pages, Augustin se révèle comme un inlassable chercheur de vérité, avant comme après sa conversion : » Seigneur mon Dieu, mon unique espérance, exauce-moi de peur que, par lassitude, je ne veuille plus te chercher, mais fais que toujours je cherche ardemment ta face (Ps 104, 4). Ô toi, donne-moi la force de te chercher, toi qui m’as fait te trouver et qui m’as donné l’espoir de te trouver de plus en plus. »
Éditions du Cerf 2011
Portrait de Saint Augustin
(Goulven Madec)
C’est à l’un des meilleurs spécialistes de saint Augustin que nous devons ce portrait plein de saveur. Selon lui, » Augustin n’était pas un professeur de « théologie dogmatique » ; il ne s’adressait pas à quelque élite intellectuelle qui se serait chargée de distribuer au bon peuple une doctrine toute faite. Son idéal spirituel n’était autre que la vie chrétienne pour tous : dans le « bain de la renaissance », le baptême, chacun de nous renaît en Dieu et est appelé à grandir, dans l’Eglise, avec le Christ, qui est en son humanité le lait des petits et en sa divinité le pain des grands, selon une expression de saint Paul… Augustin ne veut connaître d’autre Maître que le Christ. » Une excellente première approche d’un personnage hors norme.
Éditions Desclée de Brouwer
Saint Augustin
L’homme, le pasteur, le mystique
Éditions Fayard 1988
Saint Augustin (Serge Lancel)
« Heureuse une vie qui commence par l’amour et finit par l’ambition » dira Pascal. Le jeune Augustin a connu le premier mais se refuse vite à la seconde, et sa vraie vie débute avec le rejet des ambitions et le deuil des amours humaines.
Ce natif de l’Afrique romanisée du Ve siècle qui voulait se faire moine (la règle qu’il institua influencera profondément et durablement l’organisation monastique) fut choisi comme évêque d’Hippone ; mais, malgré ses lourdes charges de pasteur, de polémiste engagé dans les plus chauds débats doctrinaux de son temps, malgré ses déplacements et ses obligations d’homme de pouvoir, il sut « voler », souvent sur le sommeil de ses nuits, les heures nécessaires à la rédaction d’une oeuvre immense d’exégète et de théologien. Servie par la plume d’un écrivain de génie, elle nourrira la pensée du Moyen Âge, accompagnera à la Renaissance la redécouverte de l’héritage antique et alimente aujourd’hui encore la réflexion des philosophes et des théologiens (le corpus de cette oeuvre semble d’ailleurs n’être jamais clos, et l’ensemble de lettres inconnues et de sermons inédits que l’on vient de retrouver éclaire d’un jour nouveau la figure du « docteur de la grâce »).
Éditions Fayard 1999