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LA CONGRÉGATION

CHARISME

Les chanoines réguliers de Saint Victor se consacrent au ministère paroissial, à la célébration de la Liturgie des Heures, aux études et aux missions.

Ils sont présents à l'abbaye de Saint-Pierre Champagne, et dans les prieurés de Marie Médiatrice (Montbron), de Chancelade (Abbaye Notre-Dame de Chancelade), de Saint Augustin (Bourg-lès-Valence) et de Notre-Dame de Bethléem (Bassotu, Tanzanie).

HISTOIRE

Il y a 50 ans, au cours de l’année 1968, trois jeunes chanoines réguliers de l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune, Maurice Bitz, Pierre Vekemans, et Gérard Kessler, accompagnés un temps par leur maître des novices Jean-Marie Boitzy, ont été attirés et conquis par le climat de beauté intérieure et de foi solide de l’église de Champagne, sur cette voie de communication irremplaçable qu’est la vallée du Rhône. Encouragés par les instances de la Confédération des chanoines réguliers de Saint-Augustin, ils cherchaient un lieu pour former une petite communauté fraternelle et sacerdotale, actualisant le charisme canonial.

Ils portaient le désir, de « favoriser une vie religieuse plus intense », motivée par « les exigences actuelles de l’aggiornamento » et la volonté de « mettre tout notre cœur et nos forces au service d’un diocèse ». « Cette fondation, écrivaient-ils à la Sacrée Congrégation des Religieux, désire dans l’Église d’aujourd’hui, vivre d’une vie religieuse canoniale authentique, dans la fidélité à la Tradition et selon le renouveau demandé par le Concile » (Lettre du 9 juillet 1968).

Après quelques mois de présence, le Père Maurice précisait qu’aux missions canoniales traditionnelles de l’office liturgique et du ministère pastoral s’ajoutait l’accueil : « la ‘Maison des Chanoines réguliers’ serait un haut lieu de prière, de formation chrétienne, de rayonnement dans la région, et elle pourrait accueillir tous ceux qui désireraient vivre quelques jours de vie liturgique intense » (Le Fleuve, Revue des frères maristes de Serrières, avril 1969).

Les fondateurs l’ont fait sans réserve de moyens ni assurance d’avenir, mais ils se sont mis à la tâche sans compter et se sont faits eux-mêmes bâtisseurs. Ils ont réalisé la même expérience que décrivait notre Père saint Augustin : « J'ai donc commencé à réunir des frères de bonne volonté, des hommes semblables à moi, qui, comme moi, n'avaient rien et voulaient m'imiter… Dieu lui-même devait être pour nous le plus beau et le plus riche des patrimoines » (Sermon 355).

Le Père Abbé de Saint-Maurice d’alors, Mgr Louis-Séverin Haller, a permis notre naissance. Encouragé par le cardinal Charles Journet qui y voyait « une communauté de vie liturgique et contemplative, appui bien précieux pour le développement de la vie pastorale » (Lettre du 29 mai 1968), il a accepté le sacrifice du départ de ces jeunes confrères généreux et dévoués. C’est vers Vienne en Dauphiné, aux bords des mêmes eaux rhodaniennes, qu’ils se dirigèrent pour chercher à établir leur fondation et c’est par hasard qu’ils finirent par découvrir avec un étonnement joyeux la merveilleuse église de Champagne. Mgr Jean Hermil, évêque de Viviers, eut la généreuse confiance d’accepter cet essai de fondation. Nous lui devons un grand merci. Depuis lors, c’est avec ses successeurs, aujourd’hui avec Mgr Jean-Louis Balsa, au sein cette fidèle terre ardéchoise, que nous avons noué une heureuse alliance qui s’approfondit et se renouvelle avec le temps.

Cette alliance s’est développée comme a grandi notre famille religieuse, petit à petit, par le dialogue, la collaboration, l’ancrage dans une longue tradition canoniale. Nous avons pu répondre ainsi à l’appel de plusieurs diocèses, surtout, après Viviers, Périgueux, Angoulême, Valence, et aussi plus au loin dans un désir missionnaire de répondre à l’appel de proposer notre charisme en d’autres cultures, en Tanzanie, au Rwanda, au Vietnam.

Nous ne saurions oublier que l’Église a choisi deux évêques parmi nous, l’un dont la figure nous reste très chère, Mgr Henri Brincard, qui s’est dépensé sans compter pour l’Église à partir du Puy-en-Velay, sous le signe maternel de la Vierge Marie ; l’autre, notre cher confrère Mgr Luc Ravel, archevêque d’une grande capitale européenne, Strasbourg, nous fait la joie de savoir rester un frère proche de nous.

+ Hugues Paulze d'Ivoy, Abbé Général

LE PÈRE MAURICE BITZ NOTRE FONDATEUR

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LE PÈRE MAURICE BITZ, FONDATEUR

Né le 19 novembre 1940 à Saint-Léonard, dans le Valais suisse. Il entra chez les chanoines réguliers de Saint Augustin, à l'Abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, où il fit ses études. Il prononça ses vœux simples le 28 août 1960, ses vœux solennels le 28 août 1963. Il a été ordonné prêtre le 4 septembre 1965. Il quitte son abbaye d'origine et vient s'installer à Champagne en décembre 1968. Il a été béni Abbé le 14 février 1976. Au cours d'un Congrès, le 10 juillet 2004, il a été élu par ses pairs, Abbé Primat de la Confédération des Chanoines réguliers de Saint Augustin, pour une durée de 6 ans. Au cours du Chapitre plénier qui s'est tenu à la Pentecôte 2015, il a présenté sa démission, ayant atteint la limité d'âge de 75 ans. Il est retourné vers le Père le 24 septembre 2015.